mardi, novembre 29, 2005

Décryptage d’ABÛ SAÏD KHALEF IBN YAHIA TEMIMI EL BÉJI


" vue sur le golf " (Photo ABBÉS)


Je voudrais, aujourd’hui revenir sur la biographie du saint.
Son nom en entier nous donne des explications qui le situent par rapport à sa famille.

ABÛ SAÏD, signifie le père de Saîd.
(Cela nous prouve qu’il avait un fils qui d’ailleurs mourut avant l’adolescence…)
KHALEF est son prénom.
IBN YAHIA : fils de YAHIA (prénom du père du saint).
TEMIMI, est le nom de sa famille ( les TEMIMI ont fait partie du premier groupe qui accompagna OKBA IBN NAFAA pour la fondation de KAIROUAN en 670 ).
EL BÉJI, signifie « de Béja » lieu de sa naissance.
Il existait en IFRIKIA (TUNISIE) trois Béja :
BÉJA EL KADIMA (l'ancienne BÉJA) où naquit notre homme, qui se trouvait non loin de la Manouba à quinze Km de TUNIS, aujourd’hui disparue.
Celle appelée à l’époque BEJET' EZZEIT (la BÉJA de l’huile) non loin de MAHDIA disparue depuis le moyen âge, et la BÉJE'T EL KAMEH (BÉJA des céréales) qui existe belle et bien et se trouve à cent Km de TUNIS.

lundi, novembre 21, 2005

"SIDI-BOU SAID, LE MÉGARA ANTIQUE..."


"vue du port punique,de CARTHAGE et de SIDI-BOU-SAÏD"

Il y a quelques siècles le cap CARTHAGE, aurait été un point stratégique pour la surveillance des entrées dans le golf des navires allant vers l’antique CARTHAGE.
Colline jumelle de l’ennemi de ROME, le promontoire domine la mer d’une part et d’autre part la plaine de MEGARA où s’étale la MARSA d’aujourd’hui.
MEGARA, faubourg de CARTHAGE si cher à Gustave FLAUBERT :
« C’était à Mégare faubourg de Carthage dans les jardins d’Hamilcar… ».
CARTHAGE domina …. « Dalenda est Carhtago », disait le vieux Caton….
Il est intéressant de noter que Slimane Mustapha ZBISS (1913-2003) dans son livre
« Sidi-bou-said, Promontoire du soleil éternel. » éd.S.T.D 1972, étend Mégara des plaines jusqu’en haut de la falaise : je le site p. 10 : « Sidi-bou-said, le Mégara antique…»

Au le XI ème siècle les ALMORAVIDES "EL MURABITUTUN" (confréries de moines guerriers et dynastie berbère qui régna sur le Magrèbe et sur l’ Andalousie) dressèrent une tour de guet (El Manar en arabe) craignant le retour des Romains vainqueurs de Carthage.
C’est sur cette colline de cent trente mètres d’altitude le Djebel EL MANAR que ABU-SAID-EL BEJI choisit son lieu de retraite jusqu’à la fin de sa vie (9 juin 1231).