mardi, décembre 13, 2005

ET EN EUROPE ?

7éme (1248-1254) et 8éme croisade (1254-1270)





En Europe, c’est l’euphorie des croisades.
Louis IX roi de France conduit la huitième et dernière croisade, souhaitant attaqer Tunis et convertir les infidèles et en particulier le sultan de Tunis. Mais Saint Louis meurt de la peste à Carthage le 25 août 1270. Chales d'Anjou ramène le corps du roi qui sera enterré à Saint-Denis.
Bien plut tard le cardinal Lavigerie édifie la cathédrale Saint-Louis, aujourd’hui transformée en centre culturel : l’Acropolium.

LES CONTEMPORAINS DE ABU SAID

IBN-ROCHD
Date de naissance
1126
Lieu de naissance
Cordoue (Espagne)
Date de décès
10 / 12 / 1198
Lieu de décèsMarrakech (Maroc)


.
"Saladin" (1137-1193) (en arabe صلاح الدي ’Salāḥ al Dīn Yūsuf al-Ayyūbī’) fonda la dynastie ayyoubide, d’origine ethnique kurde en Égypte et en Syrie. Il est également connu pour s’être battu contre les croisés et l’honneur avec lequel il traitait les vaincus

ABU-SAID (1156 -1231) ET SON SIÉCLE


Carte des foyers historiques de la pensée en islam


Pour mieux comprendre la spiritualité de ABÛ-SAÏD-El BÉJI nous allons voyager dans son siècle.

Le monde islamique apparaît comme un monde aussi morcelé et incapable de s'unifier que le monde chrétien. Plusieurs dynasties le contrôlent :
les turcs Seldjoukides, qui dominent le calife abbasside de Bagdad et créent de petits émirats en Jezirah, en Anatolie et en Syrie. Ils sont aidés par des gouverneurs, les atabegs, qui ont tous plus ou moins des velléités d'indépendance. Ce sont des musulmans sunnites.
les Fatimides, une dynastie chiite, contrôle l'Égypte depuis Le Caire ; cependant, celle-ci est envahie dès 1169 par un envoyé de l'atabeg Nur al-Din, et définitivement conquise par Saladin en 1171
les bèrbères, Almoravides puis Almohades, dominent le Maghreb et l'al-Andalus.
Si l'élite dirigeante du monde islamique est convertie à l'Islam (litt. soumission à Dieu), une religion monothéiste créée par Mahomet (570-632), la majorité de la population n'est pas encore musulmane. Nombre de chrétiens, de juifs et d'animistes habitent le monde islamique : ce sont les dhimmis.
La civilisation musulmane est une civilisation brillante sur le plan artistique et intellectuel et son artisanat est plus développé qu'en occident à la même époque. La vie intellectuelle est intense grâce notamment aux contacts avec les civilisations grecque, indienne et chinoise dont ils ont hérité les connaissances. Les musulmans ont importé les chiffres dits arabes — qui remplacent les chiffres romains — la numération positionnelle et le zéro (cf. Brahmagupta), des inventions d'origine indienne. Al-Khawarizmi, mathématicien arabe, a inventé l'algèbre avec les systèmes d'équation (Algorithme). Al Idrisi était un géographe performant, et Averroès à Cordoue était un important philosophe, médecin, juriste et mathématicien. Les médecins du monde islamique comme Averroès ou le persan Avicenne, étaient très en avance par rapport à ceux de l'occident : leur science fut par la suite enseignée dans des facultés de médecine du monde chrétien.
Un art et une architecture propres sont développés, avec des bâtiments comme les mosquées et les madrasas, spécifiques à ce domaine ; toutefois, une grande diversité de formes et de techniques sont employées selon les régions et les cultes...

samedi, décembre 03, 2005

CARTES ANCIENNES





Ces cartes nous permettent de situer le promontoire à une époque ancienne.

KEN YA MEKEN FI KADIM EZZEME... ( Il était une fois...)



Vue de CARTHAGE PUNIQUE avec un plan du II eme s.
( Extrait du livre "L'AFRIQUE ANTIQUE de André Laronde et J-C. Golvin ed.Tallandier)

mardi, novembre 29, 2005

Décryptage d’ABÛ SAÏD KHALEF IBN YAHIA TEMIMI EL BÉJI


" vue sur le golf " (Photo ABBÉS)


Je voudrais, aujourd’hui revenir sur la biographie du saint.
Son nom en entier nous donne des explications qui le situent par rapport à sa famille.

ABÛ SAÏD, signifie le père de Saîd.
(Cela nous prouve qu’il avait un fils qui d’ailleurs mourut avant l’adolescence…)
KHALEF est son prénom.
IBN YAHIA : fils de YAHIA (prénom du père du saint).
TEMIMI, est le nom de sa famille ( les TEMIMI ont fait partie du premier groupe qui accompagna OKBA IBN NAFAA pour la fondation de KAIROUAN en 670 ).
EL BÉJI, signifie « de Béja » lieu de sa naissance.
Il existait en IFRIKIA (TUNISIE) trois Béja :
BÉJA EL KADIMA (l'ancienne BÉJA) où naquit notre homme, qui se trouvait non loin de la Manouba à quinze Km de TUNIS, aujourd’hui disparue.
Celle appelée à l’époque BEJET' EZZEIT (la BÉJA de l’huile) non loin de MAHDIA disparue depuis le moyen âge, et la BÉJE'T EL KAMEH (BÉJA des céréales) qui existe belle et bien et se trouve à cent Km de TUNIS.

lundi, novembre 21, 2005

"SIDI-BOU SAID, LE MÉGARA ANTIQUE..."


"vue du port punique,de CARTHAGE et de SIDI-BOU-SAÏD"

Il y a quelques siècles le cap CARTHAGE, aurait été un point stratégique pour la surveillance des entrées dans le golf des navires allant vers l’antique CARTHAGE.
Colline jumelle de l’ennemi de ROME, le promontoire domine la mer d’une part et d’autre part la plaine de MEGARA où s’étale la MARSA d’aujourd’hui.
MEGARA, faubourg de CARTHAGE si cher à Gustave FLAUBERT :
« C’était à Mégare faubourg de Carthage dans les jardins d’Hamilcar… ».
CARTHAGE domina …. « Dalenda est Carhtago », disait le vieux Caton….
Il est intéressant de noter que Slimane Mustapha ZBISS (1913-2003) dans son livre
« Sidi-bou-said, Promontoire du soleil éternel. » éd.S.T.D 1972, étend Mégara des plaines jusqu’en haut de la falaise : je le site p. 10 : « Sidi-bou-said, le Mégara antique…»

Au le XI ème siècle les ALMORAVIDES "EL MURABITUTUN" (confréries de moines guerriers et dynastie berbère qui régna sur le Magrèbe et sur l’ Andalousie) dressèrent une tour de guet (El Manar en arabe) craignant le retour des Romains vainqueurs de Carthage.
C’est sur cette colline de cent trente mètres d’altitude le Djebel EL MANAR que ABU-SAID-EL BEJI choisit son lieu de retraite jusqu’à la fin de sa vie (9 juin 1231).

dimanche, octobre 30, 2005

Biographie succinte de ABU-SAID AL BEJI "SIDI-BOU-SAID"


Abû SAID AL BAJI
KHALFA IBN YAHHIA TAMIMI EL BEJI est né à l’ancienne Béja près de la MANOUBA à TUNIS
Cet homme fût un véritable pilier de l’histoire Soufi du Maghreb au XIIe et XIIIe siècle. Cette époque a connu l’émergence d’un courant Soufi somptueux influencé en grande partie par les penseurs Soufis dont IBN EL ANDALOUS (1164_1240) le maître incontestable.
ABÛ SAÏD AL BEJI est l’élève du grand mystique ABDELAZIZ IBN ABI BAKR AL KÛRACHI AL MAHDAOUI dit SIDI ABDELAZIZ (mort en 1224) à LA MARSA.
Lorsque SIDI BOU SAÏD arriva à TUNIS, il habita une maison à côté d’une petite mosquée à BAB BHAR (aujourd’hui mosquée AL MAHRÉS). Personne ne le connaissait, il raconta ceci : « j’habitais TUNIS et personne ne me connaissait, je ne sortais que les jours de l’AÏD pour prier… »
Après son pèlerinage, il décide de s’installer à djebel EL MANAR (aujourd’hui SIDI BOU SAÏD) et commença un rituel Soufi appelé « DHIKR » ; il abandonna la foule et ne s’intéressa point aux complications de la vie quotidienne. Un cercle de médiation mystique est fondé, ciblant à voyager vers la vérité suprême.
Ce cercle de grands disciples de SIDI BOU SAID, en outre son cousin SIDI SALAH EL BALTI dit BOU AFIF.
ABÛ AL HASSEN AL SCHEDÛLI est l’élève et l’héritier de la chaîne « Esselssila » de SIDI BOU SAID, Il continuera sa voie et fonde, après sa mort, une des plus prestigieuses confréries du monde islamique qui est la SCHADÛLIA.
SIDI BOU SAID avait des relations très étroites avec les « AKTAB » du soufisme de son époque, comme ABUL ALI AL NAFTI (mort en 1213). Il fallait l’intervention de ce dernier pour éviter un grand conflit entre ABU SAID AL BEGI et le roi Hafside. Un rituel annuel se tient entre les disciples de SIDI BOU ALI et de SIDI BOU SAIDpour célébrer la mémoire des deux saints Marabouts.
SIDI BOU SAIS s’est marié et a eu deux filles, une est enterrée à côté de lui : « LELLA CHERIFA », et l’autre est morte la nuit de sa noce sur sa « jahfaâ » et fût enterrée à Carthage Byrsa, à côté de « DAR EL HOUT » au port punique, et c’est « LELLA SALHA » (SET EL KOL) qui n’a pas voulu se marier avec SIDI BOUYAHIA (mort en 1273,enterré à Radés). La terre a avalé le dromadaire qui portait sa « jahfaâ » . la nuit, elle visite son père et lui demande de construire « une Zaouïa » au dessus du lieu de sa disparition.
SIDI BOU SAID, l’héritier de SIDI ABDELAZIZ, est le fondateur réel du « DHIKR », c’est-à-dire le soufisme au sens de « TAÂMUL » méditation.
La mémoire de SIDI BOU SAID est célébrée tous les ans au mois d’août par la grande « Kharja », effectuée par la Issaouia de SIDI AMMAR de l’ARIANA et la Issaouia de SIDI BOU SAID.
La « Zaouïa » de SIDI BOU SAID fait partie de la confrérie de SCHADÛLIA. En septembre, les SCHADÛLIES se déplacent à SIDI BOU SAID pour clôturer leurs quatorzièmes –jeudi appelés « ALJMOÛÂ ».
« YA BOU SAÏD YA BEJI, YA RAÎS LABHAR ; INCHALLAH ZIARA WI NIARA »…
(Ô BOU SAÎD AL BEJI, Seigneur de toutes les mers. Que notre visite chez toi soit illuminée, Ô Seigneur de toutes les mers.

WALID TAYA (Le Quotidien du06-04-2001).